Qu'est ce que le LAPSE ?
Le Laboratoire mixte international Adaptation des Plantes et des microorganismes associés aux Stress Environnementaux (LAPSE) associe l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD, France), l'Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA, Sénégal), l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD, Sénégal), l'AfricaRice (Sahel Station, Sénégal) et l'Université de Thiès (Sénégal). Le LAPSE fédère une combinaison unique de chercheurs en biologie végétale et microbiologie travaillant à plusieurs échelles (du gène à l’écosystème ) pour développer une approche intégrative visant à mieux exploiter la biodiversité des plantes et des microorganismes pour améliorer de façon durable la production agricole et réhabiliter les écosystèmes dégradés. Leurs travaux sont réalisés en étroite collaboration avec des équipes de recherche de la sous-région.
Les objectifs scientifiques du LMI sont:
- d’identifier les déterminants génétiques de l’adaptation des plantes et des microorganismes associés aux contraintes abiotiques , et
- de mieux comprendre la dynamique des interactions entre plantes et microorganismes associés et leur impact sur la résilience des agro- et écosystème aux changements globaux .
Le LAPSE a également pour vocation une mutualisation des moyens matériels et humains de manière à mettre en place des plateformes technologiques à vocation régionale . Ces plateformes serviront d’appui aux projets de recherche et de formation développés dans le cadre du LMI et accueilleront les chercheurs de la région travaillant sur l’amélioration des plantes alimentaires et la restauration des écosystèmes dégradés.
Le LAPSE soutient des formations universitaires à vocation régionale . Ce soutien se fait par 1) l’organisation de modules pour l’Ecole Doctorale Sciences de la Santé de l’Environnement et de la Vie et des Masters de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) à fort rayonnement régional (MIBioT, BIOVEM, Biomathématique-Bioinformatique), 2) l’organisation tous les ans d’un Atelier de formation régional (Génétique moléculaire, Biosécurité,...) et 3) la formation par et pour la recherche. Il s’agit en particulier de soutenir la mise en place d’enseignements dans des domaines peu ou pas enseignés dans la Région (génomique, bioinformatique, biosécurité,...).
Enfin, une attention particulière est portée à la valorisation des recherches en s’appuyant sur l’incubateur d’entreprises (INNODEV). L’objectif du LMI est d’utiliser une approche intégrée pour développer de nouveaux outils pour contribuer à réhabiliter les éco- et agrosystèmes dégradés et assurer la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest . Les résultats de ces travaux de recherche devraient contribuer à: (i) soutenir les grands programmes de revégétalisation et réhabilitation des sols (Grande Muraille Verte, réhabilitation des sols salés, ...), (ii) sélectionner de nouvelles variétés de plantes alimentaires mieux adaptées aux contraintes environnementales (sécheresse, salinité...) rencontrées en Afrique de l’Ouest, et, (iii) proposer de nouvelles pratiques culturales impliquant l’utilisation de microorganismes bénéfiques pour accroître la production agricole. Les différentes équipes ont une longue expérience du transfert de leurs recherches vers les producteurs. Par ailleurs, le LAPSE soutient la mise en place du laboratoire national de référence pour la détection d’OGM (UCAD) financé par l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
Le LAPSE est co-dirigé par le Pr Ibrahima NDOYE (UCAD) et le Dr Laurent LAPLAZE (IRD).